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ANTIGONE EST UNE FEMME LIBRE

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antigone

dernier devoir d'Antigone

Devoir n 5

 

Passage : «  hé bien tant pis pour vous … j’ai assez payé. »

 

1-     Situez le passage.

2-     Qui domine la situation.

3-     Qu’est ce qui le montre ?

4-     Qu’est ce qui traduit la liberté d’Antigone ?

5-     Créon finit par être battu par les arguments de sa nièce ; qu’est ce qui le révèle ?

6-     Créon n’est pas libre, où apparaît cela ?

De quoi a peur le roi ?

 

Analyse

Prologue



 Sa structure :

1) Présentation des personnages :

- présentation d'Antigone ( = héroïne)
- présentation d'Ismène
- présentation d'Hémon
- présentation de Créon
- présentation de sa femme Eurydice, de la nourrice, puis du petit page de Créon
- présentation des trois gardes
La présentation des personnages s'effectue par ordre de proximité avec Antigone. Eurydice est quand même présentée alors qu'elle n'interviendra pas dans la pièce. La nourrice qui était pourtant avec Antigone depuis sa jeunesse n'est mentionnée qu'après Eurydice, ceci s'explique sans doute par le fait que la nourrice ne fait pas partie de la famille royale.

2) Présentation de l'histoire :

temporellement et spatialement, cette présentation est résumée "d'un bloc". On y annonce que c'est une tragédie et que la mort d'Antigone, d'Hémon et d'Eurydice est inéluctable.

 Analyse :

I - Différences avec la tragédie classique :

Le Prologue est comme le "réalisateur" de la pièce. La distance avec Sophocle est marquée par la familiarité des attitudes des personnages, les gardes jouent aux cartes, et Ismène bavarde, et aussi par les anachronismes.
Normalement, lors de la scène d'exposition, les personnages principaux et l'intrigue sont exposés par un dialogue qui ne s'adresse pas directement au public. Dans Antigone, elle est beaucoup plus schématique, elle est traitée d'une manière moderne, les personnages sont présentés de manière organisé par ordre de proximité avec Antigone et l'un après l'autre.
Tous les personnages sont sur la scène, mais ils sont là comme si ils n'étaient pas encore en représentation mais en coulisses.
On peut aussi noter l'écart entre le personnage d'Antigone et son actrice : "Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure", "il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout..." La distance entre spectateurs et acteurs est marquée : " de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n'avons pas à mourir ce soir" Le vocabulaire du théâtre est utilisé ce qui ne nous permet pas d'oublier qu'on est au théâtre. Le suspense a été "cassé". Mais, en fin de compte, non, comme on connaît l'histoire, on a comme une espèce de supériorité par rapport aux personnages, et on ne connaît pas les réactions qu'ils vont avoir durant la scène. Anouilh le dit lui même dans Œdipe ou le Roi boiteux (cliquez ici pour voir l'extrait où il en parle ). Par ailleurs, on sait qu'on va voir une tragédie : la mort des personnages est annoncée et ils n'ont aucune issue pour y échapper.
Anouilh veut faire quelque chose de nouveau avec Antigone : il a écrit en prose avec un registre courant à familier alors que traditionnellement, les tragédies sont écrites en vers et avec un registre soutenu ; on découvre de nombreux anachronismes dans son œuvre comme : les trois gardes qui jouent aux cartes alors que les cartes n'existaient pas de ce temps - là et ils ont un chapeau au lieu d'un casque ; la reine tricote au lieu de s'occuper d'amour ou de politique, les gardes nous parlent de leurs enfants et de leurs femmes, ce qui ne se faisaient pas dans la tragédie classique, on nous dit qu'Ismène aime danser, ce qui est joyeux, alors que la tragédie doit être tragique ; on nous dit aussi à propos des gardes qu'ils "sentent l'ail, le cuir et le vin rouge", Anouilh traite les gardes sous un angle familier et en plus ils auront le droit à la parole dans le texte, alors que dans la tragédie classique, ils n'ont pas le droit de s'exprimer et on ne parle pas du tout de leur vie privée.

II - Les personnages



Antigone et Ismène sont 2 sœurs mais elle s'éloigne à vitesse vertigineuse d'Ismène ("elle sent qu'elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène" ), le Roi aussi est seul, Antigone et Créon, son oncle, sont donc tous les deux seuls, et cette solitude est fondamentale.
Personnage(s) d'Antigone : Antigone petite a un "sourire triste", des "yeux graves", elle est "noiraude", "renfermée", "maigre" et "petite", c'est l'image de l'antihéros, tous ces adjectifs qualifiant Antigone connotent la mort, le tragique. Par une espèce de métamorphose, l'Antigone de mythe va "se dresser seule en face du monde", "elle va surgir", c'est vraiment une héroïne. Cette différence est beaucoup plus importante que la différence entre l'Antigone petite et sa sœur Ismène dont elle s'éloigne d'ailleurs à vitesse vertigineuse, Ismène est jeune et aurait bien aimé vivre. Antigone est destinée à mourir dès sa naissance, c'est pourquoi elle est indifférente lorsqu'elle rencontre Hémon.
Hémon : C'est quelqu'un qui restera un peu mystérieux dans toute la pièce. On peut se demander si il aime vraiment Antigone. Le Prologue nous apprend qu'ils ne se marieront pas et que s'il n'avait choisi Ismène, il ne serait pas mort. Il est comme une espèce de pantin, il n'a pas de pouvoir alors qu'il est prince et destiné à devenir roi. C'est encore le petit garçon de son papa et de sa maman. Il n'existe pas vraisemblablement et son titre princier n'est qu'une apparence. Hémon se plie devant Antigone. Il n'a rien du jeune prince qui a de la consistance.
Eurydice : elle ne sait pas qu'elle va mourir, le regard porté sur Eurydice diffère nettement du regard qui est porté sur Hémon. On dit toujours Madame mais jamais la reine. On a l'impression que la tragédie se passe à côté d'elle et qu'elle ne la concerne pas. Elle est "bonne", "digne" et "aimante" mais cela ne la sauve pas de l'inutilité.
Créon : il ne peut s'appuyer sur personne : son fils est sans consistance, "seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui." Créon est le seul qui va monter une argumentation contre Antigone, c'est le Roi mais en fin de compte, il ne l'assume pas complètement, il se demande d'ailleurs si ce n'est pas vain de conduire les hommes. C'est un homme cultivé, il est assez ouvert et il a accepté par devoir le poste de roi.
Le Messager : il sait déjà, c'est lui qui viendra annoncer la mort d'Antigone. C'est une témoin privilégié. On peut encore noter un anachronisme : on sait quelque chose sur lui : il a le droit de rêver, d'avoir des envies et de n'avoir pas envie de faire son devoir, d'être pâle et solitaire.
Les gardes : Ils ne sont pas complètement réduits à leur fonction, on parle de choses dont on ne parlerait jamais dans la tragédie classique. Coté quotidien : Ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge. Anouilh insiste sur le fait qu'ils sont toujours innocents et toujours satisfaits d'eux-mêmes, de la justice. Ils ne se posent pas de questions sur l'existence. "Ils sont dépourvus de toute imagination". Anouilh insiste aussi sur leur lourdeur.

III - Conclusion :

Écart entre l'image classique que l'on a des personnages par rapport à la tragédie classique où l'on ne présente que les personnages nobles : on n'aurait présenté qu'Hémon, Créon, Eurydice, Antigone et Ismène. Exceptée Antigone, les personnages sont caractérisées par leur banalité. Dans la tragédie classique, ils sont plutôt sublimes. La conception du pouvoir est différente : dans la tragédie classique, on se bat pour le pouvoir et ici, le pouvoir est perçu comme un fardeau qu'il faut accomplir tous les jours.

Dans la suite de la pièce, Créon essaye de composer avec Antigone, il essaye de la sauver. Anouilh a voulu mettre plus d'humanité dans la tragédie.
La pièce est désacralisée : on a enlevé le coté exceptionnel des personnages de tragédie qui ne sont pas humains mais surhumains. On y faisait un mythe des personnages. Le tragique de la pièce va se concentrer dans le personnage d'Antigone, les autres personnes tiennent à leur humanité.


D"apès le site :   http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/antigone/1.htm

 

Étude du texte n°2 (page 24 à 28 dans l'édition de 1999 de la Table Ronde)

Étude du texte n°2 (page 24 à 28 dans l'édition de 1999 de la Table Ronde)
"Écoute j'ai bien réfléchi ... ma petite sœur"

Antigone refuse de dialoguer : on le remarque par toutes les oppositions avec Ismène : "Moi je suis plus pondérée. Je réfléchis." // Antigone : "Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir" ; "je comprends un peu" // "moi je ne veux pas comprendre un peu".

Ismène se valorise, elle dit qu'elle a toujours raison : "réfléchir", "raison", "pondérée". C'est elle qui mène le dialogue dans un premier temps : "Écoute". Ses arguments sont réalistes : elle dit que Créon n'a pas totalement tort : "Il est le roi, il faut qu'il donne l'exemple", son attitude s'explique par sa fonction de roi. Ismène est partagée : elle a une attitude réaliste presque adulte et elle essaie de comprendre les uns et les autres. Il n'y a pas de partis tranchés chez Anouilh. Dans la pièce de Sophocle, Antigone défend les lois sacrés contre la tyrannie. Ici on a une version plus "mitigée" des choses.

Antigone reprend des phrases de sa sœur de manière laconique, ces réponses ne permettent pas d'entrer dans un débat de fond avec Ismène, mais elles nous permettent de comprendre Antigone. On a l'impression qu'elle se démarque : "Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que je donne l'exemple, moi... Ce qui lui passe par la tête, la petite Antigone, la sale bête, l'entêtée, la mauvaise, et puis on la met dans un coin ou dans un trou. Et c'est bien fait pour elle. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir !". Elle se traite à la 3e personne en utilisant un vocabulaire péjoratif. Antigone veut nous dire qu'elle est libre : "je ne suis pas le roi", sa liberté existe depuis toujours et elle le revendique. L'affaire de Polynice n'en est qu'une partie. Elle a été depuis toujours indomptable. En fait, ce qu'elle nous dit n'est pas péjoratif pour elle. Sa sœur est présentée comme quelqu'un de plus raisonnable. Antigone ne veut pas s'enfermer dans un conformisme et faire comme tout le monde. Pour elle "comprendre" rejoint obéir et être raisonnable. Ce verbe est repris par anaphore : "Il fallait comprendre" ( x2) et il est répété 7 fois en tout dans cette tirade. Elle oppose la notion de raison à l'envie de faire ce qu'elle veut quand elle veut. Elle avait envie de tout vivre pleinement : "manger tout à la fois", "donner tout ce qu'on a", "courir jusqu'à ce qu'on tombe". Ce désir d'absolu est lié à sa jeunesse : "Je comprendrai quand je serais vieille". Elle veut braver les interdits par ses jeux d'enfants, gratuits et agréables. Ce sont des plaisirs simples : elles jouent avec les éléments naturels : l'eau (" toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide"), le vent ("courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre") et la terre. Le rôle de la Nature et de cette innocence sont importants chez Antigone. La liberté s'exprime encore par l'expression "courir, courir dans le vent". Tout ces jeux s'opposent aux règles sociales. Elle revendique la liberté de vivre naturellement et dans l'innocence face à la norme sociale donnée par Créon, contrairement à sa sœur qui accepte les règles dictées par le roi. Antigone est l'image de la jeunesse exigeante ce qui dépasse le point de vue donné par la pièce de Sophocle.

Notion de vivre : Paradoxalement, on a l'impression qu'Antigone est plus sensible à la vie que sa sœur. Elle l'affirme par des questions oratoires : "Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue? Qui se couchait la dernière seulement quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit? Qui pleurait déjà toute petite, en pensant qu'il y avait tant de petites bêtes, tant de brins d'herbe dans le pré et qu'on ne pouvait pas tous les prendre? " Elle trouve le temps trop court et elle veut donc le vivre au maximum : "la première, le matin", "la dernière [...] quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit". Elle se présente comme la petite fille qui ne grandira pas. Pour elle vieillir, c'est devenir Ismène. Elle utilise l'imparfait pour dire à Ismène que c'était la dernière fois qu'elle faisait cela. Elle veut vivre pleinement le temps avec la nature, elle est en osmose avec elle, rien ne les séparent : "peau nue". Contrairement à Ismène qui est belle par son artifice : "belle robe". Elle veut vivre de la nuit, où elle est seule à seul avec la nature, comme si elle en tirait son énergie vitale. Ce désir de communion, de familiarité avec la nature s'exprime dans ce qu'elle a de plus commun : "petites bêtes". On retrouve cette notion de pureté et d'innocence d'Antigone.

Le type de dialogue entre les 2 personnages marquent bien le fossé qui les écartent. Ceci était déjà exprimé dans le prologue.

Dans deux tirades, Ismène manifeste sa peur. Dans la première : sa peur vient du conformisme : "ils pensent tous comme lui" et du collectif qu'elle dévalorise : "des milliers et des milliers [...] grouillant". Elle vient de la loi du nombre, le nombre est relié par la taille de la ville : "dans toutes les rues de Thèbes", "dans la ville". Elle y utilise le "nous", elle se sent proche de sa sœur, elle n'a plus cette innocence. Dans la deuxième tirade : elle évoque la foule : elle essaie d'impressionner Antigone par la quantité : "mille bras", "mille visages", "unique regard", ils regardent tous Antigone avec leurs deux mille yeux : ceci exprime encore la peur du conformisme. Ce vocabulaire haineux, du mépris, doit faire peur à Antigone : "cracheront à la figure", "leur haine". Elle a peur des gardes qui l'enverront jusqu'à la mort : "supplice", elle les décrit comme des animaux qui ont la tête gonflée, qui ne réfléchissent pas : "regard de bœuf", "têtes d'imbéciles" et comme des gens grossiers, patauds, qui manquent de délicatesse : "grosses mains lavées", "cols raides". C'est son imaginaire qui la conduit et elle est déjà au stade du supplice où elle est accompagnée par les gardes dans la charrette qui sont une autre représentation de Créon. Elle a surtout peur de souffrir.

D'après le site: http://mael.monnier.free.fr/bac_francais/antigone/2.htm

 

Ana lyse , Rupture avec Hémon p.43/44

Rupture avec Hémon

Introduction

La scène précédente était la scène d’adieu où Antigone léguait sa chienne à la nourrice et s’appropriait de la tendresse pour affronter les évènements.
Ici, c’est une scène d’adieu avec Hémon. Elle ne lui dit pas pourquoi elle ne veut pas l’épouser et il ne dit car il l’a juré. Lui non plus ne la comprend pas.


Lecture du texte

Annonce des axes

Cette scène nous montre 3 moments essentiels de leur vie : passé, présent, avenir.
 
Etude méthodique

1 - Le passé


Elle fait allusion au soir du bal où il l’a demandée en mariage " je voulais être ta femme ". Elle lui rappelle l’amour qui les uni " je t’aie comme cela, moi, très fort "
La veille, elle avait emprunté tous les accessoires de féminité d’Ismène (robe, parfum, rouge à lèvre) afin de le séduire, d’être désirable (physiquement). Par ce déguisement, elle voulait être comme les autres jeunes filles, elle voulait entrer dans la norme.
Mais cette soirée a été un échec " tu as ri et nous nous sommes disputés ". Hémon n’a rien compris à la démarche d’Antigone (vu son caractère, il aurait pu se poser des questions). Elle s’est alors sauvée de honte et s’est sentie incomprise (pour elle c’était une démarche grave avant son geste fatal).
Elle est déçue car elle venait lui donner la preuve de son amour et il n’a pas compris.


2 - Le présent

Il se présente sous la forme d’un chantage : Hémon a compris qu’Antigone était dans un moment exaltation et qu’elle était capable de se jeter dans le vide s’il bougeait ou parlait. Il doit même partir " sors ". On note la brièveté de la demande ; " tout de suite " insiste sur l’ordre ; " pas maintenant, pars vite " anaphore.
Il a juré de ne rien dire et doit subir le monologue d’Antigone sans comprendre. Les adverbes montrent l’urgence de la situation : elle ne pourra pas résister longtemps à cette tension " jamais ", " demain ", " vite ", " s’il te plait Hémon " (prière)
Progression depuis l’ordre jusqu'à la supplication " si tu m’aimes dernier chantage.
Finalement Hémon l’aime et s’exécute, il s’en va sans dire mot.


3 - L’avenir

Il n’y en a pas. Nous allons voir les aspects qu’il y aurait pu y avoir
  • Le mariage est annulé, ton dramatique, anaphore de jamais " jamais, jamais je bne pourrais t’épouser ". La négation mise en tête de phrase met en valeur cette révélation.
  • Elle ne réalisera jamais son rêve d’être une femme et de passer dans le monde adulte (ce qu’elle avait essayé de réaliser la veille).
  • Son rôle de mère. Elle aurait été très présente, affectueuse, maternelle " le petit garçon " répété plusieurs fois montre sa peine de ne pouvoir aimer un enfant didascalie " un tel désespoir ".
  • Elle a choisi son destin qui va l’entrainer vers la mort et pour ne pas faiblir, elle ne veut pas donner d’explication à Hémon.
  • La conclusion est brève. La scène est terminée. Elle va passer à la scène suivante. Elle a sacrifié Hémon et ses idées.


Conclusion

Dans un style simple, un langage parlé (phrases courtes elliptiques), Antigone rompt avec Hémon qu’elle aime. Elle a choisi d’enterrer son frère et de mourir malgré son amour pour la vie (homme/ enfant).
Les didascalies nous indiquent la tension dramatique de cette scène.
Hémon apparaît plus faible et moins affirmé qu’Antigone qui dévoile ici son caractère.
 



D'  après le site :  http://www.bacdefrancais.net/ant2.php

 

Analyse N 4 Monologue du choeur


Monologue du choeur

Introduction

Le chœur est la pensée collective de la citée. Il intervient dans la tragédie de deux façons :
- Pour commenter l’action et marquer la progression
- Pour résonner une personnalité et la faire revenir sur sa décision

Le chef du chœur s’appelle le coryphée.
Le chœur peut intervenir de manière parlée, chantée ou récitation.
Ici Anouilh parle de l’intermédiaire du chœur et expose la conception de la tragédie qui est très différente de celle du drame.
 

Lecture du texte

Annonce des axes

Lecture méthodique

I - Les composantes de la tragédie


" Et voilà " rappelle la fatalité. Anouilh a l’intention de choquer le spectateur ou le lecteur car il va utiliser un langage familier voire grossier.
Il utilise une notion littéraire esthétique " ressort est bandé " "  ça roule " " bien huilé " " coup de pouce ", métaphore filée de la mécanique.
On donne un petit coup de pouce. Il y a comme une attente mais la tragédie commencera comme prévue.
Le déclic est quelque chose de banal, fugace, insignifiant. " une fille qui passe ", " un regard " insignifiant " " une question de trop " montrent la fatalité. L’homme ne peut rien y changer.
Le déroulement se passe comme prévu personne, rien ne peut l’arrêter. C’est l’image d’un homme entraîné dans un engrenage infernal. L’homme est impuissant.
Composition de la tragédie (mort, trahison)
Eclat, orage (réaction de l’homme)
Silence (abs de réaction

Il distingue 3 formes de silence :

- Au moment de mourir, avec le bourreau, silence de la solitude
- Au moment de commencer à vivre et à aimer (2 amants)
- Silence du vainqueur (foule comparée à une entité lorsqu’on devient héros et qu’on se sépare des humains


II - Tragédie et drame

Tragédie :
- Etres exceptionnels (roi)
- Fatalité (" reposant " , " tranquille ", " sur ")
- La mort est prévue
- Pas d’espoir possible
- Gratuit
- Réactions fortes et intuitives

Drame :
- Concerne tout le monde (bon et mauvais
- Accident, gémissement espoir, plaintes
- Le drame est ignoble et utilitaire
- Réactions faibles
Présence d’hypocrisie opportuniste : " terre neuve ", chien de l’île de Terre neuve. Ils ont les pieds palmés ce qui leur permet de nager.
La tragédie c’est prendre conscience de soi et voir comment le héros va mourir.
Une force, une noblesse, une pureté, une beauté car le héros ne se débat pas alors que dans le drame il espère s’en tirer.


Conclusion

La tragédie appartient donc à un niveau plus élevé car l’essentiel est de faire passer un message.


D'après le site : http://www.bacdefrancais.net/ant3.php

 

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